Les Ailes, n° 1207, 19 mars 1949
Les H.M.-290 de MM. Jean de La Farge, Rivière, Eon, volent
parfaitement, ainsi que le biplace de M. Laboye. Le biplace de M. Crozes
totalise des heures de vol. M. Baude est également satisfait de son H.M.-293.
Nous avons signalé en leur temps les premiers essais du H.M.-293 de notre ami Baude. Avec un enthousiasme que lui envieraient bien des jeunes, ce pilote de 55 ans (brevet n° 300) nous dit dans une lettre récente sa joie des bons résultats obtenus dans une région particulièrement accidentée, où les vols en atmosphère calme sont rares.
Baude a essayé divers réglages et volé avec l’aile arrière décalée de 0 à 22 cm. Selon lui, ce dernier réglage est une limite extrême ; le décollage est alors très lourd et l’appareil décroche brutalement. Il a comparé également les systèmes ailes conjuguées et commande Marron A.A.L. Ce dernier système est beaucoup plus agréable en vol. Le premier étant extrêmement sensible.
Il conclut en ces termes : « La vraie formule, c’est le fuselage H.M.-290 allongé de 50 cm., écartement entre plans de 5 à 10 cm., aile avant 6 m. 60 ; aile arrière, 4 m. 60. Moteur, 30/45 CV. Ne sortons pas des dimensions des plans de Mignet. C’est encore la vraie formule pour voler à bon compte. En n’ayant plus beaucoup d’entraînement, on en sort toujours sans casse. Ca se pose comme un corbeau : au ralenti ! »
Ce qui prouve, en tout cas, une fois de plus, que pour obtenir de bons résultats, il faut avant tout procéder à une expérimentation sérieuse et surtout méthodique, et non pas retoucher à tort et à travers les divers réglages.