Les Ailes n°1238, 22 octobre 1949

Les Ailes, n° 1238, 22 octobre 1949

 

LES FORMULES NOUVELLES

 LE "FRELON" E. H.-M DERIVE DU H.M.-293

 

L’AVION E.H.M.(Estang-Henri Mignet) « Frelon » a été étudié, en amateur, il y a deux ans, par . H. Estang comme dérivé du H.M.-293 et réalisé soigneusement, sous sa direction, avec des matériaux aviation, à Marseille. 

Immatriculé F-WDVS après visite du Bureau Véritas, cet appareil, équipé d’un 40 CV. Train ne se distingue essentiellement du H.M.-293 par un écartement plus grand en plan, entre le bord de fuite avant et le bord d’attaque de l’aile arrière. Cet écartement a été porté à 30 centimètres, par simple allongement du fuselage. Il y a lieu de remarquer que Henri Mignet lui-même pratique maintenant des écartements plus grands comme les photos d’Argentine parues dans « Les Ailes » n° 1226 le montrent, révélant ainsi un écartement d’au moins 35 centimètres pour des ailes de 1 m. 20 de profondeur. 

Il en résulte, au centrage actuel de 0 m. 65, une excellente stabilité longitudinale avec réactions nettes et de sens correct et une non moins excellente stabilité de route comme a pu le constater M. Charles Fauvel, qui en a fait les essais. 

            Après diverses lignes droites d’adaptation au pilotage « Pou », le premier tour de piste, retardé par des ennuis de moteur, eut lieu le 26 juin 1949 à aix-les-Milles. L’appareil fut le seul dérivé du H.M.-290-293 à se rendre, aller et retour, en vol au Rassemblement de Satolas, réalisant sur le parcours une vitesse propre de croisière de 120 km.-h.

         Précédemment, l’atterrisseur fut élargi, reculé et abaissé, en même temps que le gouvernail de direction fut agrandi comme cela s’impose habituellement sur les H.M.-290-293.

         « Le relèvement des queues de nervures de l’aile arrière, exécuté conformément aux plans H.M.-290, s’est montré beaucoup trop important, nous dit Charles Fauvel, car il retarde le décollage et fait voler l’appareil trop cabré en même temps qu’il n’empêche de reculer un peu le centrage comme il serait permis de le faire en raison du plus grand écartement des ailes. L’adaptation d’un volet arrière, réglable en vol, permettra de pallier cet inconvénient en améliorant tout à la fois décollage, montée, vitesse et rendant l’appareil apte au Certificat de Navigabilité normal. »

 


 Les Ailes, n° 1241, 12 novembre 1949

A PROPOS DU E. H.-M.

 

        A la suite de la note que nous avons consacrée à l’avion E.H.-M. « Frelon » dans « les Ailes » n° 1238 du 22 octobre, nous avons reçu de M. Charles Fauvel la rectification d’un des chiffres publié :

         « En relisant cette note, nous dit M. Fauvel, je me suis aperçu qu’une erreur de frappe s’était glissé dans celle que je vous ai adressée. Au lieu de centrage actuel de 0 m. 65, c’est « centrage actuel de 0 m. 615 » qu’il fallait lire, soit 35 mm. plus en avant.

         Il apparaît important de rectifier cette petite erreur _ dont je m’excuse _ parce qu’il est dit plus loin que la stabilité longitudinale étant très bonne ainsi, le centrage pourrait être reculé (et le sera) dès qu’on aura doté l’appareil d’un volet de réglage à l’aile arrière. Le texte publié risque d’induire en erreur des amateurs de la formule qui pourraient en conclure qu’on peut centrer en arrière de 0 m. 65 (pour une profondeur d’aile de 1,20) sans inconvénient, alors qu’il peut ne pas en être ainsi, la limite arrière de centrage et la réaction du manche dans la main variant pour chaque écartement d’aile différent. »

         La rectification est faite !